Un diner au restaurant Kei
Un diner chez Kei Kobayashi. Sushi de ventrèche de thon, oreiller de la Belle Aurore, tatin revisitée. Tourteau et anguille, wagyu de Gunma et gnocchis.
Début 2020, deux informations ont secoué le Japon comme autant de séismes. La première était le Covid, avec ces images de Wuhan en quarantaine. La deuxième, plus joyeuse, était la consécration suprême d'un chef japonais en France. Kei Kobayashi, premier chef asiatique et japonais à être récompensé de la troisième étoile en France. Toute la presse de l'archipel n'a parlé de rien d'autre pendant des semaines... Car si aujourd'hui les villes du monde ont un Michelin, le monde sait aussi que le seul qui compte vraiment, c'est le français.
J'y étais allée déjeuner deux jours après l'annonce du Michelin. Le chef et le staff étaient tous deux épuisés par l'attention médiatique qui avait commencé dès six heures le lendemain de l'annonce, quand ils trouvèrent une nuée de journalistes japonais qui campaient devant la porte du restaurant. Cela expliquait sans doute une sorte de retenue, presque d'effroi, que j'ai ressentie dans les assiettes ce jour-là. Elles étaient sur la réserve, prudentes, ne…
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