Myoujyaku. Perfection limpide.
Myoujyaku. Tradition et modernité. Une cuisine japonaise réellement gastronomique. Des produits rares et précieux, sans jamais de foie gras ni truffe.
Première partie.
Cela faisait très longtemps que je n’avais pas vécu cette sensation, comme si mon esprit était lavé de ses maux, purifié. Les cinq sens à la fois aiguisés, à fleur de peau, mais aussi apaisés. Un bien-être comme dans un nuage de pureté limpide, dedans, dehors, tout autour. Comme quand on boit un verre d’eau parfait.
Ou après une rencontre avec une cuisine japonaise dans sa plus pure expression.
Le restaurant Myoujyaku affiche la discrétion exemplaire d’un établissement de luxe. Il se trouve dans une petite rue discrète, elle aussi, dans le quartier huppé d’Azabu Juban. Une petite lumière avec seulement deux caractères : 明寂 Myo-jaku pour « myô » la clarté, et « jaku » qui est l’autre lecture de l’idéogramme « sabi ». Un mot impossible à traduire, que l’on retrouve dans « wabi-sabi », ce concept japonais devenu à la mode en Occident depuis quelques années, qui exprime la sobriété, le calme, le vieillissement et l’acceptation de la futilité de l’humain.