Chez Sabine
Il faut être sacrément motivé pour y aller. Cela vaut-il le coup ? Interrogations sur les liens entre l'Afrique de l'Ouest et le Japon.
Depuis que mon restaurant préféré de Paris a fermé, je cherche désespérément un remplaçant. C’était un petit resto béninois, tenu par le chef en cuisine, sa femme à la caisse et un employé pour le service. La cuisine était minuscule, vraiment. L’ambiance était résolument africaine : gentille, polie, accueillante, autant de la part du restaurant que de ses clients qui me demandaient d’où je venais. Je répondais « Je suis Japonaise » et on s’exclamait « Ah ! Quel beau pays ! Moi, je suis arrivé tout à l’heure du Bénin ! C’est un très beau pays aussi ». Je n’ai jamais su si c’était un boui-boui ou un établissement un peu chic car les clients étaient toujours bien habillés malgré une vaisselle de cantine, des nappes en papier et une ambiance très décontractée. Tout le monde parlait tellement fort que l’on ne s’entendait pas du tout, et une fois, un client a sorti une guitare et a chanté ces musiques africaines rêveuses – dont je ne saurais citer aucun nom mais c’était magnifique.
Les temps…